D’après l’abbé CROS, ancien curé de la paroisse en 1906, Boujan (Bovianum) tirerait son nom de bovium ager (campagne des boeufs), à cause de la grande quantité de ces animaux que nourrissaient jadis sa terre.
Bovianum est évidemment le nom du village né de la villa boviana, domaine gallo romain de "bovianus".
Bien qu’elle nous soit plaisante, cette hypothèse est peu probable car l’adjectif bovianus n’est pas latin : le latin connait bovianus, bovilis, bovinus pas bovianus.
Un adjectif crée à partir du mot bos ou bovis (boeuf) aurait abouti à bovanus ou boanus non à bovianus. De plus la plus ancienne forme attestée du nom de Boujan est boianum en 937.
La seconde hypothèse est que Boujan (Borianum) aurait un rapport avec les Boies ou Boiens, peuple gaulois qui vivait entre la Loire et l’Alliers, mais cet état des Boiens n’a rien à voir avec les habitants de la narbonnaise.
La seule hypothèse à retenir est que Boujan aurait été créé à partir du nom propre Boius nom du premier propriétaire de la villa Boiana
Berceau de nombreux hommes de valeur, c’est à Boujan que naquit en 1859, le célèbre mécène, Fernand Castelbon de Beauxhostes, passionné de musique, bâtisseur des Arènes de Béziers dans lesquelles se déroulait, dès la fin du XIXème siècle une prestigieuse saison lyrique qui vit la création d’opéras de son ami, Camille St Saëns.