Situé au confluent de l’Hérault et de la Vis, Cazilhac possède un patrimoine hydraulique et industriel exceptionnel.
Après avoir franchi le « Pont Vieux » qui date du XIII ème siècle, une balade le long du canal s’impose. En effet, cinq meuses, dont une classée « Monument Historique » arrosent comme par le passé les jardins potagers de la plaine.
Ces roues construites entre 1770 et 1852 alimentaient autrefois les fontaines de Ganges, les moulins et les nombreuses filatures actuellement restaurées du quartier du Pont.
Détail historique
Une promenade à Cazilhac vous permettra de découvrir les divers hameaux qui composent ce village (1168 habitants) et qui sont autant de noyaux historiques témoins du passé :
Bâti sur une colline surplombant la rive droite de l’Hérault le hameau de l’Eglise est le plus ancien. Ce site et le domaine du Fesquet sont riches en vestiges archéologiques (grottes sépulcrales, ossuaires et cimetière carolingien). L’Eglise est composée de plusieurs parties de datations diverses.
Le hameau de Brancas situé au-dessus du Pont correspond peut- être aux vestiges d’un ancien château détruit par Richelieu (ensemble de bâtiments groupés de manière dense et défensive).
Une trentaine de maisons adossées au massif de Montmal et un temple construit en 1842 composent le quartier de Cazilhac le haut.
C’est une gargote installée au XVII° siècle qui a donné son nom au quartier de la Baraquette. Ce hameau s’est urbanisé avec l’implantation de la Mairie en 1854.
Le Pont Vieux qui date du XII° atteste que l’histoire de Cazilhac a toujours été liée à celle de Ganges. Au Moyen-âge la plaine de Cazilhac constituait le terroir agricole de la seigneurie de Ganges.
La paroisse dépendait comme celle de Ganges de l’évêché de Maguelone et à partir de 1560 Cazilhac est comme toute la région ravagée par des guerres de religion. Période de troubles, de revanches réciproques et de pauvreté.
A la fin du XVIII° siècle la construction d’un canal qui conduit les eaux de la Vis à la plaine de Cazilhac et l’installation de roues hydrauliques « les meuses » que l’on peut encore voir aujourd’hui et dont une est classée Monument Historique permettent l’irrigation de toute la plaine de Cazilhac et le développement du quartier du Pont (installation de tanneries et moulins).
Les deux premières meuses ont aujourd’hui disparu : la première avait 13 mètres de diamètre et permettait d’alimenter les fontaines de Ganges.
Au XIX° siècle l’essor de la sériciculture entraine l’industrialisation de ce quartier (nombreuses filatures et magnaneries) et le développement de la commune jusqu’à la fin des années soixante quand la crise du textile touche de plein fouet le canton.
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