Plus utilisé pour la pêche des petits thons rouges ou blancs (jusqu’à 30-40 kg), des bonites (jusqu’à 10 kg), ou des sperfish (petit espadon), la traîne est aussi une des pêches les plus intéressantes, à condition de maitriser quelques techniques.
Il s’agit de chercher le poisson où il se trouve et non plus de l’attendre comme dans la pêche au broumé. Il faut savoir aussi le faire mordre. Voici une méthode générale de pêche à la traîne.
Technique :
Pêche pratiquée à partir d’une embarcation légère, à une vitesse de traîne de 3 à 5 nœuds. La traîne se pratique, avec les lignes tendues à l’arrière du bateau.
Traîne à main : animation du montage possible. La détection de la touche se fait par des tirées imprimées par le poisson sur la ligne
Traîne à la canne : la canne est logée dans un porte canne du bateau. Le frein du moulinet est desserré. Le bruit du frein permet la détection de la touche.
1ère étape : la recherche du poisson.
Il faut faire appel ici, à deux outils essentiels, voir un troisième qui appartient aux meilleurs pêcheurs.
Le premier outil est la vue, il faut sans cesse scruter l’horizon, le ciel (pour repérer les groupes de mouettes affolées), à bâbord (gauche), à tribord (droite) devant, derrière.
Le second outil est le sondeur, il vous permet de connaitre la profondeur, la température de l’eau et avec un peu d’expérience, la nature du fond et le type de poisson présent.
Le troisième outil est inné, il s’agit du feeling, de l’instinct, de l’idée de virer à bâbord, de prendre le cap d’une épave, d’une profondeur.
2ème étape : la mise en place des cannes.
Il s’agit de la même tactique qui est employée dans la pêche au broumé : plus il y a de cannes, plus il y a de chances de toucher un poisson.
Un nombre idéal de cannes est 5, ceci permet d’avoir un coefficient touche/emmêlement optimum.
En effet, l’ennemi premier est l’emmêlement car les lignes se croisent. Il faut rajouter que chaque ligne devra être éloignée d’environ 5 mètres de la précédente, la 1ère étant placée au minimum à 20 mètres du bateau.
3ème étape : le choix des leurres.
Il existe une multitude de leurres artificiels. Pourtant un certain nombre d’entre eux sont plus efficaces dans nos eaux nationales : rapalas et siffleurs.
Mais il y a encore un autre facteur à prendre en compte : la couleur. Elle détermine l’efficacité du leurre. Il faudra choisir une couleur claire (bleue, rouge, verte) pour les jours de beaux temps et une couleur sombre (marron, noir) pour les jours couverts.
Les poissons nageurs :
Il faut compter des poissons nageurs de 18 cm pour la pêche à la traîne du petit thon, 16cm pour des bonites et 11 cm pour les loups.
Appâts :
Leurres artificiels : poissons nageurs, leurres souples, mitraillettes, cuillères ondulantes.
Appâts naturels : lançons, couenne de porc.
Schéma de disposition des cannes et leurres : les deux cannes les plus à l’intérieures du cockpit ont leurs lignes écartées par des tangons (5 mètres) à fin d’éviter les emmêlements.