Il y a 120 millions d’années, la mer qui recouvrait la région commença à se retirer. De nombreux fossiles le prouvent, les dinosaures vinrent en grand nombre pondre dans les lagunes peu profondes qui s’étaient formées aux Matelles.
Beaucoup plus tard, les environs constituèrent un lieu de rassemblement humain : hommes de Neandertal et de Cromagnon, puis hommes du néolithique y fondèrent des communautés, des nécropoles, des ateliers.
Cela fait des Matelles le centre de gravité préhistorique de la Communauté de communes du Pic Saint Loup et son musée l’un des centres d’intérêt.
Les Matelles, c’est le Chef-lieu de Canton. Mais ce gros village est, depuis longtemps, un lieu d’importance. La construction des remparts des Matelles remonte à 1425.
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À cette date, les Matellois bâtirent des fortifications avec portes, murs, créneaux et meurtrières, sur l’ordre du Sénéchal de Beaucaire, représentant du roi chargé de la police, de la justice, des finances et de l’armée, qui leur donnait… trois ans pour cela.
Heureusement, des fortifications existaient déjà. Car les Matelles étaient déjà une capitale depuis 1276, date de la fondation de « la République de Montferrand » grâce aux chartes et franchises accordées par l’Évêque de Maguelone, comte de Melgueil (Maugio) et de Montferrand.
La paroisse des Matelles jouait un rôle prépondérant, faisant office de préfecture et recevant le parlement de la république. En 1468, presque deux siècles après la fondation de la république, sur 81 électeurs participant à l’assemblée chargée de désigner les syndics de la communauté du Val de Montferrand, 21 venaient des Matelles.
Capitale économique aussi, les Matelles le furent : une lettre royale du 20 septembre 1340 accorde aux habitants l’autorisation d’y tenir un marché le jeudi de chaque semaine et deux foires dans l’année.
Bien situés en plaine, facilement accessibles aux chariots hippomobiles et aux voitures à bras, les marchés et foires des Matelles eurent un grand retentissement.
