Une famille qui rentre en jeu dans les mœurs alimentaires de la daurade ROYALE et bien c’est celle des coquillages.
Il en existe des multitudes et je pense qu’elle ne rechigne sur aucun d’entre eux où presque.
Voici les principaux et ceux avec lesquels on peut pêcher.
Comme pour la moule, on utilisera du fil élastique blanc transparent vendu dans le commerce pour bien fixer le crabe à l’hameçon et pour une meilleure tenue de l’appât.
L’amande de mer :
L’amande est surtout utilisée dans le Sud-Ouest pour la recherche de beaux poissons.
Il n’y a de contre indication à employer ce coquillage sur le reste du littoral. Il faut réserver l’amande pour les pêches par mer forte ou agitée.
Le montage qui lui convient le mieux est « wishbone » (deux courts avançons terminaux en dérivation de 25 à 30 centimètres au bout d’un traînard, fixe ou coulissant, de 1 mètre à 1,50 mètre).
Quand on sépare les valves pour récupérer la chair, attention à ne pas abîmer celle-ci : en effet, il est très important de bien respecter la présentation naturelle de cet appât.
Pour la conservation, on peut congeler ce bivalve pour des utilisations en période de disette, mais les résultats sont moins probants qu’avec un produit frais.
Après achat, prendre toujours l’habitude de placer les coquillages dans un seau d’eau de mer fraiche pendant quelques heures, ils se feront une « santé » et reprendront un aspect engageant.
Techniques : Surfcasting, Palangrotte
Poissons visés : Sparidés, Loups, Poissons de roches
Le bigorneau :
Cet appât se récolte généralement sur les lieux mêmes de pêche ! Plus il est gros, et plus il sera facile d’extraire la chaire de sa coquille.
Il faut le piquer toujours en positionnant l’hameçon dans le pied. Sa taille doit être minimum de 1 cm de diamètre pour ne pas avoir de longs moments de décorticages.
Pour le capturer, attention à la main (gantée de préférence), à l’aide d’une tige ou d’un crochet pour les endroits moins accessibles.
Pour conserver cet appât, il faut un seau d’eau de mer fraiche renouvelée régulièrement. Ainsi, on peut le garder très longtemps.
Techniques : Surfcasting léger, Pêche au flotteur, Palangrotte
Poissons visés : sparidés (Daurades, Sars & Poissons de roches)
Le bulot ou buccin :
Le principal avantage de cet appât est d’être une esche coriace, qui résiste très bien aux lancers et les attaques des poissonnets.
On peut l’employer frais et vivant, mais également faisandé pour le loup.
Malgré l’odeur très soutenue qui s’en dégage du bulot, il reste très efficace, en particulier quand la mer est blanche.
Pour le casser, il faut le poser à plat sur un support dur (caillou ou pierre) et frapper dessus d’un coup très sec avec un objet solide (petit marteau, caillou etc.).
Vous le trouverez très facilement dans une poissonnerie souvent mélangée avec des crépidules.
En action de pêche, le bulot semble plutôt être efficace en été et en hiver. A noter que sa conservation est illimitée dans un seau d’eau de mer renouvelée.
Attention, il peut tacher les mains avec une teinte violette qui résiste au lavage.
Coupé en morceaux, le même appât permet souvent de capturer plusieurs fois surtout les marbrés lorsqu’ils mordent bien. On peut utiliser des hameçons octopus ou rond n° 4 à 1/0.
Techniques : Surfcasting léger, Pêche à soutenir, Palangrotte
Poissons visés : Les sparidés (Daurades, Sars, Pagres.....)
Clam ou praire :
Pour récolter ce type d’appât, on le trouve généralement dans les secteurs sablo-vaseux ou de gros sable ainsi que les estuaires.
Sa bonne tenue à l’hameçon permet souvent de belles captures. Une bonne bouchée sur un hameçon n° 4 à 1/0 tige longue de préférence.
Moins attrayants que l’amande, ces coquillages constituent néanmoins de bonnes esches, ils sont proposés aux poissons petits et moyens.
Disponible quasiment à longueur d’année chez les poissonniers, ce qui permet de les acheter au fur est à mesure des besoins.
Pour la conservation avec ou sans eau de mer renouvelée jusqu’à une dizaine de jours ; plusieurs mois congelés.
Techniques : Surfcasting, Pêche au flotteur, Palangrotte
Poissons visés : sparidés & Poissons de roches
La Coque :
La coque se reconnait à ses deux valves striées identiques. Elle atteint 5 à 6 centimètres. Sur les fonds sablo-vaseux des estuaires ou des baies, on la récolte en ratissant le sol avec un petit râteau.
Pour les conserver : on en met un kilo dans une casserole contenant un peu d’eau, puis on cuit à feu vif.
Quand les premiers coquillages s’ouvrent, on laisse cuire une trentaine de secondes avant de récupérer les chairs durcies.
Ensuite on les congèle nature. Ces appâts ont l’avantage de se conserver facilement : ils ne sentent pas fort et peuvent être recongelés plusieurs fois.
Selon l’espèce que vous recherchez, la taille de vos hameçons, renversés et forgés, peut varier du n° 4 (sar, daurade grise) au n° 1/0 (daurade royale, loup).
En pêche, on enfile deux à trois coques sur l’hameçon, en piquant la partie dure et jaune de la dernière esche sur la pointe.
Autres noms : Sourdot, Rigadeau, Rigadelle, Henon, Bourde
Techniques : Surf casting léger, Pêche au flotteur, Palangrotte
Poissons visés : Sparidés (Daurades, Sars, Pageot, Poissons de roches)
Le couteau ou solen :
Le couteau occupe les zones comprises entre les marées les plus hautes et les plus basses de sable à gros grains.
Ce coquillage, dont les deux valves font penser à un manche de couteau, mesure environ une quinzaine de centimètres.
Il est aisé à repérer à marée basse par la présence de petits trous en forme de huit. Comme le couteau s’enfonce dans la vase à 40-50 cm de profondeur, il faut faire remonter en saupoudrant son trou d’une pincée de sel, ce qui aura pour résultat de faire émerger très rapidement de son logis.
Une autre technique plus meurtrière consiste à introduire une baleine de parapluie, recourbée à une de ses extrémités, dans le trou, à travers le couteau et à la faire pivoter d’un quart de tour pour extraire le coquillage.
Cette seconde méthode abime la chair blanche crème d’un couteau. Les couteaux peuvent être congelés et la chair demeure ferme après décongélation.
Vous utiliserez ce coquillage entier, débarrassé de ses valves ou encore découpé en morceaux.
L’eschage correct se fait par lochage du couteau sur le bas de ligne (hameçon n° 1 à 2/0) à l’aide d’une aiguille à locher.
Techniques : Surfcasting et toutes autres techniques
Poissons visés : Toutes les espèces
Aiguille à sardine : on enfile le couteau entier sur l’aiguille, on défait le bas de ligne de son émerillon et on passe la Gance (boucle du bas de ligne) dans le crochet de l’aiguille, ensuite on fait glisser le couteau de l’aiguille sur le bas de ligne et ce jusqu’à l’hameçon.
Les huitres :
L’huître est un coquillage parmi les autres, si ce n’est sa réputation gastronomique et le fait qu’il soit élevé avec beaucoup de soins et de travail par les hommes.
A cause de sa chair trop fragile, cet appât doit servir quand la mer est plutôt calme. La conservation est de 2 semaines séchée.
L’huître est un très bon appât, mais hélas la tendreté de sa chair en limite énormément les possibilités. Pour durcir la chair, il faut systématiquement saler, gagnant ainsi en tenue à l’hameçon, mais perdant un peu de son attractivité.
Techniques : Pêche légère
Poissons visés : Sparidés, Mulets & poissons de port
La moule :
Ce bivalve est omniprésent sur les rochers ou les pieux de soutènement des jetées.
La récolte des moules est donc un jeu d’enfant. Une petite quantité conservée dans du varech frais suffira à escher vos lignes durant la journée de pêche.
La chair fragile de la moule résiste mal au lancer en force. Fragmentée, elle saura faire "craquer" les petits poissons des ports.
Eschée entière en introduisant l’hameçon entre les valves maintenues surtout par un bracelet élastique ou équivalent, elle sera utilisée pour pêcher la daurade dont les puissantes mâchoires sont capables de briser les plus résistantes des coquilles de ces esche.
Techniques : Surfcasting, Pêche au flotteur, Palangrotte
Poissons visés : les sparidés
La mye :
Ces gros coquillages se tiennent entre 10 et 20 centimètres de profondeur, respirant à l’aide de siphons qui font la moitié de leur longueur.
Les plus gros spécimens se trouvent à la limite des plus grandes marées, dans les secteurs des parcs à huîtres et dans les herbiers marins.
Pour vos parties de pêche, entier et/ou découpé dans sa longueur, le siphon de la mye est toujours plus prenant cru et frais que congelé. Cet appât donne mieux de mai à octobre.
Les montages comportant deux hameçons dans le même axe (steward, etc.) sont fortement recommandés pour une présentation correcte, surtout quand on lance en puissance.
La mye s’utilise avec succès depuis les quais, mais aussi au surf casting, de même pour les pêches à fond ou à soutenir depuis un bateau.
Techniques : Surfcasting, Pêche à soutenir
Poissons visés : Sparidés, Loups
La palourde ou clovisse :
Cet appât est valable toute l’année pour les poissons "tout venant", mais plutôt intéressant dans les eaux de l’automne et du printemps sur les beaux poissons.
Les poissons aiment autant cet appât que les gourmets, mais malgré cela, de nombreux pêcheurs méditerranéens ne veulent pas partager la frugale bouchée représentée par ce coquillage avec leur hameçon. Tant pis pour eux !
Disponible quasiment à longueur d’année chez les poissonniers, ce qui permet de les acheter au fur est à mesure des besoins. A noter que la conservation pourra être d’une semaine dans un réfrigérateur ou 1 mois dans un aquarium.
Technique : Surfcasting, Pêche à soutenir, Palangrotte
Poissons visés : Sparidés, Loups