Comme son nom l’indique cette technique est originaire du nord de la France, Roubaix. Elle consiste à pêcher avec une canne assez raide avec un élastique amortisseur.
Autrefois, l’élastique "pendouillait" au bout de la canne avec ou sans la fameuse crosse roubaisienne. De nos jours, l’élastique est placé à l’intérieur de la canne à l’aide d’accessoires tel que tulipe, cône, échelle roubaisienne.
Le matériel :
Avec une canne à emmanchement, on choisit le kit correspondant à la longueur de la ligne et au type de pêche (scion plus ou moins souple, élastique intérieur, ...).
Pour la pêche en étangs, en canaux en présence de poissons puissants comme la carpe, le carassin, la tanche il vaut mieux utiliser un élastique intérieur.
Matériels pour monter l’élastique.
Pour le montage d’un élastique dans un ou plusieurs scions il faut dispose du petit matériel indispensable afin de préparer le scion à la réception de l’élastique.
Les scions neufs ne sont pas toujours au bon diamètre pour recevoir l’élastique, il vous faudra couper le bout du scion à l’aide d’une lime (attention ne pas utiliser de cutter ou couteau pour couper le scion car c’est dangereux pour vous et pour le scion).
Une fois qu’il est coupé au bon diamètre il faut mettre de la colle sur le haut du scion, ensuite installer l’embout (Tulipe).
La colle permet de maintenir la tulipe en place sur le scion. Maintenant le scion peut recevoir l’élastique.
Une aiguille qui permet de passer l’élastique à l’intérieur du scion, un cône ou échelle pour maintenir l’élastique au fond du scion et un fixe ligne pour raccorder l’élastique et la ligne.
Selon le type de pêche, l’élastique se trouve soit uniquement dans le scion, soit dans plusieurs sections de la canne.
Pour la pêche du gardon, de la brème et de la tanche, un élastique d’un mètre convient parfaitement.
Un élastique plus long et plus gros permettra de pêcher des poissons plus bagarreurs comme le carassin, la carpe voir le mulet.
Montage d’un élastique intérieur pour pêcher à la roubaisienne :
L’élastique (H) est attaché au fixe-ligne (A), puis passé dans une tulipe en métal ou en téflon.
On l’introduit à l’intérieur du scion ( B ) à l’aide d’une aiguille puis on le relie à une échelle roubaisienne ( C ) ou à une base à crochet ( D ), ou à une base réglable ( E ) ou encore à un cône ( F ).
Sur le détail (G), le corps de ligne est introduit dans l’encoche, puis la bague du fixe-ligne est déplacée vers la ligne pour la coincer.
Au bout du scion creux, on fixe un embout appelé tulipe. Un fixe-ligne est placé au bout de l’élastique. Cet accessoire permet de changer de ligne très facilement, il suffit de dégager la boucle du corps de ligne.
L’élastique est enroulé sur une échelle roubaisienne (à droite). Un cône est intercalé il sert à maintenir l’échelle roubaisienne dans le talon du scion.
Une fois la tension de l’élastique réglée par enroulement de l’élastique sur l’échelle, on glisse l’échelle dans le cône.
Le cône est ensuite introduit dans le talon du scion.
C’est une technique de pêche adaptée aux étangs et aux canaux, là où les poissons sont très méfiants ce qui oblige à pêcher très fin.
En cas de prise d’un gros poisson, brème, carpe, carassin, tanche, ... l’élastique se détend en fonction de l’effort produit par le poisson, ce qui évite que le bas de ligne ne casse ou que l’hameçon ne s’ouvre, ce qui arrive quand on est pris en bout par un poisson puissant et rapide comme la carpe.
En maintenant la canne en position haute, le poisson se fatigue assez rapidement.
Attention, l’élastique se détend de 6 à 7 fois sa longueur au repos. Il faut en tenir compte dans les endroits encombrés, il vaut mieux mettre un gros élastique pour éviter que les poissons n’aillent se réfugier dans les plantes.
Inconvénient de l’élastique : quand on s’accroche, il est assez difficile de récupérer la ligne. Il faut pouvoir tendre l’élastique au maximum pour provoquer soit le décrochage, soit la casse du bas de ligne. Dans les deux cas la ligne va revenir comme une fusée et s’emmêler ou s’accrocher dans les arbres !
L’élastique amortisseur :
L’élastique roubaisien est maintenant vendu prétraité au silicone pour assurer une meilleure glisse. Toutefois vérifier régulièrement le bon fonctionnement de votre élastique, et pulvériser un peu de silicone à l’aide d’un spray si besoin.
Les élastiques sont vendus en différentes résistances et coefficients d’élasticité. Voici à titre d’exemple ceux des ZIM FLUO :
C’est une épreuve redoutable du matériel et du pêcheur en pêche extrême et en eau douce.
Les flotteurs :
Il y a encore une dizaine d’années, les compétiteurs fabriquaient eux-mêmes leurs propres flotteurs. Non pas qu’ils aient eu un goût immodéré du bricolage mais simplement parce qu’ils ne trouvaient pas, chez les détaillants, de modèles pouvant convenir à leurs exigences.
La technologie aidant, les distances de pêche ont considérablement augmenté et un pêcheur de concours doit désormais disposer d’une gamme extrêmement large de flotteurs (il doit savoir pêcher tout aussi efficacement les petits poissons en bordure que les grosses brèmes à 14 m).
Un flotteur est avant tout déterminé par son poids et sa forme. Ce sont ces deux paramètres qui indiquent son utilisation optimale même si, nous le verrons plus loin, d’autres critères permettent d’affiner ce choix (diamètre, couleur et matériau de l’antenne, longueur et nature de la quille).
Pour résumer, disons qu’on ne pêche pas l’ablette sous la surface et la carpe par 4 m de fond avec le même flotteur.
On distingue quatre grands types de formes de flotteurs : les flotteurs effilés, les formes ‘poire’ (ou goutte d’eau), les flotteurs ‘boule’ et les plats.
Les flotteurs effilés : ces flotteurs très allongés, et donc en général très fins, sont utiles dans les pêches difficiles et, le plus souvent, sur des pêches de petits poissons.
Leur forme n’oppose qu’une faible résistance à l’enfoncement ce qui permet de pêcher avec des esches (appâts) fragiles. En revanche, le corps de ces flotteurs, forcément très long, ne permet pas de les utiliser dans les courants assez soutenus et ils sont donc réservés aux eaux calmes (étangs, canaux ou rivières très lentes).
Les flotteurs ‘poire’ : ce sont les flotteurs passe-partout par excellence. Leur corps, légèrement renflé à la base, leur donne une bonne stabilité, y compris dans des courants moyens, mais permet également de pêcher sans problème en étang, s’il y a du vent, et même en rivière ou en lac de barrage, dans les plus grandes tailles.
Les flotteurs ‘boule’ : selon les régions, il est évident que ces flotteurs seront plus ou moins utiles. Ils sont prévus pour pêcher dans les rivières rapides, et surtout dans les grands fleuves puissants (Loire, Seine, Rhône).
Leur forme, très trapus, leur donne la stabilité nécessaire et, dans les grandes tailles (jusqu’à 20 g), ils permettent de pêcher très lourd et c’est souvent la seule solution pour parvenir à tromper les très gros poissons de ces eaux (gros gardons, brèmes et carpes).
Ils peuvent également être utilisés en eaux plus ou moins calmes lorsque l’on recherche les beaux poissons.
Les flotteurs ‘plats’ :d’apparition récente, ces flotteurs sont particulièrement intéressants pour la pêche en rivière, surtout lorsqu’il faut pêcher lourd.
Leur forme, en effet, n’oppose que très peu de résistance au courant, ce qui permet de présenter le plus naturellement possible une esche sur le fond.
Le nylon :
Trois critères permettent de sélectionner et de comparer les performances des nylons de pêche : sa résistance [kg], son diamètre [en centièmes de mm] et son allongement [en %]. On définit aussi la résistance absolue [kg/mm²] qui est le rapport entre la résistance et la surface réelle du nylon.
Il est évident que plus la résistance absolue est élevée, meilleur est le nylon (le must aujourd’hui a une R.A. aux alentours de 110 kg/mm²).
Les plombs :
Le plomb est un élément important car c’est lui qui détermine la présentation de l’esche.
Son rôle est d’équilibrer le flotteur. Si la disposition et le poids total de la plombée interviennent en priorité, le centrage sur la ligne est également un point important.
Une série de plombs parfaitement centrés limite les phénomènes de vibrations qui peuvent se transmettre au niveau de l’hameçon et, dans des conditions difficiles, provoquer des refus de la part des poissons.
La dureté des plombs est aussi déterminante : un plomb mou se déplace facilement sur la ligne et ne l’endommage pas (un plomb trop dur peut facilement cisailler des nylons, surtout ceux de faibles diamètres).
Les hameçons :
La plupart des hameçons modernes sont fabriqués en acier haute performance qui confère à la pointe un piquant et une résistance de très haut niveau (il faut savoir que plus un hameçon est piquant, moins il blessera les poissons).
La plupart des hameçons sont aussi pourvus de micro-ardillons par souci de respect des poissons.
Le choix d’un hameçon s’effectue sur sa taille (du n° 30 au n° 10), sur sa section de fer, sur sa couleur, sur la longueur de sa tige et bien sûr en fonction de l’esche et du poisson recherché.