Pêche au leurres artificiels

 

Il existe un grand nombre de leurres artificiels qui, tous, ont fait la preuve de leur efficacité.

Le poids de ces leurres varie entre 5 et 20g il faut donc, pour les lancer suffisamment loin, une canne très nerveuse de taille comprise entre 2m et 2m50.

Le carbone est le matériel idéal, il permet l’élaboration de cannes très fines, légères, ayant du "ressort" ; ses qualités vous permettront de pêcher plus longtemps sans fatigue, la canne se fera oublier.

La technique que je pratique est une pêche itinérante, sportive et dont le but est de « tromper » le poisson à l’aide d’appâts artificiels ou leurres.

On peut classer les leurres en 3 familles :

- Les leurres durs

- Les leurres souples

- Les leurres hybrides


Les leurres durs


Généralement composés de métal, de bois, de plastique dur.

On distingue 2 catégories, les cuillères et les poissons nageurs.


Les cuillères


- Les cuillères tournantes

Leurres très populaires en France. Existence de certaines limites dues à l’hameçon triple qui génère des accrochages et passe mal dans les obstacles. Cuillères néanmoins très intéressantes sur les carnassiers actifs.

- Les cuillères ondulantes

Très peu utilisées en France alors qu’elles sont incontournables dans les pays Nordiques et Outre Atlantique. En ce qui me concerne, ce type de leurre m’a rapporté environ la moitié de mes brochets, sans parler desgrosses perches et black bass qui se sont laissé séduire.

Ces leurres permettent une prospection active de toute la couche d’eau, ils émettent de fortes vibrations, se lancent bien même face au vent, brassent du terrain et laissent rarement insensible un carnassier actif sur le secteur.


Les poissons nageurs


Généralement construits en bois ou plastique ils reprennent la forme générale d’un poisson.

Il en existe plusieurs familles que nous classerons en fonction de la profondeur de nage à laquelle ces leurres évoluent dans la couche d’eau.

En règle générale : plus la bavette et longue et dans l’axe du dos du poisson nageur et plus celui-ci aura tendance à plonger profondément lors de la récupération ; exception faite pour les « lipless crankbaits » qui sont plongeants et dépourvue de bavette.


Les topwater : leurres de surface


En général, dépourvus de bavette, ce sont des leurres de type flottant qui réagissent en surface selon l’animation que le pêcheur lui imprime à l’aide de la canne.

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Les stickbaits

On peut distinguer dans les leurres dits de surface, trois sous-catégories en fonction de la forme ou de la nage du leurre :

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Les poppers

Quel que soit le type de leurre de cette catégorie, qu’il soit muni de billes bruiteuses ou non, ils possèdent tous la caractéristique commune de travailler dans la couche d’eau supérieure à savoir dans les 30 premiers centimètres de la colonne d’eau.

Ils imitent un animal se débattant en surface (grenouille, serpent, insecte, poisson).

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Les propbaits

Ce sont des leurres que j’affectionne tout particulièrement car ils peuvent déclencher des attaques foudroyantes en surface.

Les jerkbaits

Poisson nageur idéal pour rechercher le poisson dans la première couche d’eau. Il est aussi très efficace pour rechercher le brochet entre deux eaux. C’est un leurre qui émet beaucoup de vibrations et qui s’il est bien animé laisse rarement un poisson actif insensible.

Le plus souvent, il remonte à l’arrêt ce qui en fait un leurre adapté aux zones peu profondes (en général, il ne descend pas au-delà de 1 mètre).

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Les jerkbaits/Les suspenders

Les suspenders

Poisson nageur semblable au jerkbait, à la différence que sa densité est plus ou moins égale à celle de l’eau, ce qui fait que, lors d’une pause dans l’animation, il reste immobile à la profondeur à laquelle il évolue.

Certains modèles possèdent un rattle, ainsi en plus de la nage chaloupée s’additionne un bruit (billes métalliques s’entrechoquant), ce qui peut s’avérer un plus pour nos « chers carnassiers ».


Les crankbaits


Leurres de forme trapue, dodue, avec une bavette munie d’une chambre interne contenant des billes.

Les cranks sont des leurres sonores qui émettent beaucoup de vibrations malgré leur faible volume. Ils plongent rapidement à la récupération ce qui permet une nage particulière « le bottom taping »soit le fait de gratter le fond en faisant rebondir le leurre grâce à la bavette, animation très efficace en début de saison ; de plus le bruit émis par le leurre agace, certains jours, littéralement les carnassiers.

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Les crankbaits

Leurres de forme paralleloïde sans bavettes : les lipless crankbaits.

Véritables crécelles car en tant que leurres appartenant à la famille des crankbaits, ils sont munis de 14 chambres sonores pour les plus évolués (en moyenne 4).

Leur forme permet une traversée rapide de la couche d’eau ce qui en fait des leurres redoutables pour prospecter une fosse ou bien les piles de ponts.

C’est un leurre attractif sur le sandre et la perche (en dandine verticale).


Les leurres souples


Les leurres souples nous viennent des USA où à l’origine ils ont été créés pour tromper la méfiance de leur poisson de sport favori.

L’industrie du plastique ayant bien progressé, naturellement, les leurres ont suivi cette évolution.

A l’heure actuelle, arrivent sur le marché des plastiques de plus en plus souples, dont la couleur ne s’estompe pas au contact de l’eau. De plus, ils sont maintenant pour la plupart, tous imprégnés dans la masse d’un attractant.

Il existe même une marque qui lance sur le marché un leurre 100% comestible pour le poisson (réalisé à base d’amidon) et qui théoriquement ne sera pas recraché. Leur durée de vie n’est par contre que de 3 heures une fois à l’extérieur du sachet.

A contrario, des leurres durs décrits précédemment la matière dans laquelle le leurre est fabriqué est molle. En effet, on peut supposer que les poissons « se cassent les dents » en refermant les mâchoires sur un leurre métallique, en bois ou en plastique dur. C’est là où les leurres souples font la différence sur des poissons devenus méfiants : lors de la touche, avant de recracher, le poisson mâche véritablement le leurre (le rôle des attractants a ici un intérêt particulier) ce qui nous laisse bien souvent plus de temps pour ferrer.

Ce qui me plait dans la pêche aux leurres c’est que l’on peut jouer sur le caractère imitatif du leurre en cherchant à imiter au plus proche une proie naturelle pour nos carnassiers ou bien jouer sur leur agressivité en leur présentant un leurre déclenchant une réaction d’hostilité envers « un concurrent ou un intrus ». On peut également jouer sur les coloris ou l’adjonction de rattle (capsule bruiteuse) qui stimulent l’agressivité du carnassier.

Même si le marché du leurre souple, en plein essor en France, nous propose une multitude de formes, de goûts et de couleurs, il faut savoir que cela doit représenter à peine le dixième de ce qui est disponible Outre Atlantique…

Il existe à l’heure actuelle sur le marché une bonne dizaine de marques disponibles, chacune d’elle ayant une gamme plus ou moins développée ce qui pour un novice peut être déroutant.

C’est pour cela que je présenterais ici les leurres souples de part leur forme à savoir :

- Les leurres de forme longiligne : les Worms ou vers

- Les leurres ayant la forme d’un poisson : les Shads

- Les leurres plus trapus

- Les leurres qui ne ressemblent à rien : les Aliens


Les leurres de forme longiligne : les Worms


Comme vous pourrez le constater d’après les illustrations, il existe, en gros, 5 sous familles de vers :

Les slugs

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slugs

Leur caractéristique principale, outre le fait qu’ils soient bourrés d’attractant, réside dans leur densité proche celle de l’eau, ainsi, ils peuvent onduler nonchalamment ce qui déclenche bien souvent l’attaque du carnassier.

Il existe des techniques spécifiques pour lancer et animer ces leurres, qui, employées sur un herbier ou sous des frondaisons peuvent être meurtrières pour tout prédateur en maraude.

Les vers nageants

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vers nageants

A la base, créés pour tromper les bass très friands de vers, il s’avère que ce type de vers brasse pas mal d’eau (malgré tout moins qu’un leurre dur), ce qui est un plus pour faire bouger les poissons actifs.

Les Curly tails

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curly tails

Ils disposent d’un appendice caudal en forme de faucille qui certains jours agace littéralement les percidés (sandre et surtout perche) qui sont eux aussi friands de vers.

Les grubs

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grubs

Ils disposent d’un corps plus trapu, une queue en faucille mais reste dans la catégorie des Worms de par leur forme longiligne.

Il semblerait que le brochet soit bien réceptif aux vibrations émises lors de l’animation de tels leurres, surtout en été dans la végétation aquatique.

Les vers finesse

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vers finesse

Vers les plus versatiles de la famille des Worms, cependant, ils nécessitent pour s’exprimer pleinement un type de montage particulier (drop shot). Ils sont parfois de véritables aimants à sandre.

Bien armés, ils bougent à la moindre sollicitation et savent agacer le carnassier caché dans les bois morts ou sous un ponton.

La pêche avec ce type de leurre est une pêche plus lente où l’on reste parfois une heure sur le même poste jusqu’à déclencher l’attaque d’un carnassier qui en aura marre de voir aux portes de son repaire un bout de plastique qui gesticule sans fin…

Cette technique est à employer lorsque le poisson est inactif, s’il se tient sur une marche (cassure du relief) au repos ou à l’affût. Ainsi, s’il doit intercepter une proie, il le fera de manière verticale, d’où l’intérêt de cette technique finesse dont l’avantage réside dans la présentation du leurre qui se fait, on l’aura deviné verticalement.

C’est très efficace pour pêcher les fosses et souvent on y adjoint une capsule bruiteuse qui stimule l’agressivité des carnassiers (ou éveille leur curiosité…), imaginez un grelot qui s’agite au-dessus de votre tête pendant vingt bonnes minutes, ça a un côté « dérangeant ».

Attention toutefois avec le bruit, car les poissons ne sont pas « naïfs » et ils apprennent très vite à se méfier de ce qui fait trop de bruit.

Le plastique étant une matière malléable, nous avons vu alors apparaitre sur le marché des leurres souples aux formes plus trapues qui à l’origine avaient pour but de stimuler l’appétit des carnassiers en lui présentant des formes de proies naturelles autres que des formes type vers.


Les formes poisson ou shad


Il existe sur le marché français de nombreux leurres souples qui ont pour forme générale celle d’un poisson.

Il est vrai que cette forme permet au pêcheur, sur la forme, de croire en son leurre qui ressemble plus ou moins à un poisson fourrage pour nos carnassiers. En effet, du fait de leur régime alimentaire, les poissons que nous recherchons aux leurres sont amenés à consommer plus ou moins fréquemment des poissons, source de protéines pour leur métabolisme interne.

Il en existe, je pense une bonne vingtaine sur le marché français, de qualité variable, avec ou sans additif, avec ou sans billes bruiteuses.

De plus, c’est une forme bien ancrée dans notre esprit pour aller traquer le carnassier puisque les poissons représentent une bonne partie de ses proies naturelles, un pêcheur au mort manié aura alors beaucoup moins de réticence (si par malheur il ne lui restait plus de vifs…) à mettre au bout de sa monture de tels types de leurres.

En guise d’illustration, j’ai omis les formes trop classiques de shad qui existent depuis des décennies sur le marché pour ne montrer que certains leurres « nouvelle génération ».

La forme « chabot »

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chabot

Cette forme particulière avec ses "oreilles" façon Mickey peu paraître hérétique, pourtant la nage que cela confère au leurre est étonnante et je pense ne doit pas laisser insensible bien longtemps un carnassier actif dans le même secteur qui va s’empresser de le croquer.

Même si les chabots ne « courent » plus trop nos rivières et cours d’eau français, et pour avoir eu de bons résultats en milieu où jamais un chabot n’aurait pu tremper la nageoire, ce type de leurre est très prenant.

Rajoutons à cela que ce type de leurre est salé dans la masse ce qui pour un poisson curieux et/ou éduqué peut faire toute la différence.

La forme « sunfish »

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sunfish

Il existe un représentant vivant de cette espèce en France il s’agit de Lepomis gibbosus plus couramment appelé perche soleil ou dans la région Aquitaine calicoba. Il faut savoir que cette espèce en France a été classée nuisible car engendre des dérèglements des écosystèmes, de plus, l’espèce introduite, de part sa petite taille une fois adulte, n’a aucun intérêt pour la pêche.

L’espèce vivante à donc de forte chance de se trouver présente dans les mêmes eaux où nous allons traquer le carnassier…

De plus comportementalement parlant, cette espèce, cousine du black bass, tout comme lui, creuse un nid gardé par le mâle, il est alors très facile pour un prédateur de venir à même le nid consommer le mâle qui du haut de ces quinze petits centimètres à l’état adulte sera ridicule face à un brochet qui peut faire jusqu’à dix fois sa taille…

Très efficace sur le brochet et les gros blacks.

Les formes finesse shad

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finesse shad

En général de petite à moyenne taille et qui ont pour but de stimuler l’appétit des carnassiers, en lui faisant évoluer sous les yeux un leurre qu’ils associent à un alevin.

En effet, lors de la belle saison se trouve dans l’eau une multitude d’alevins (jeune frai de l’année) ce qui déclenche chez les carnassiers (notamment chez les perches…) de véritables frénésies alimentaires mais ciblées uniquement sur des leurres peu volumineux et de petite taille.

Ces leurres de part leur taille, et tout comme les vers finesse, nécessitent un type de montage particulier sous peine de brider totalement la nage du leurre : bien esché sur la ligne ce type de leurre a, sous l’eau, un comportement plus vrai que nature.

Les soft jerkbaits

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soft jerkbaits

Ou littéralement jerkbait mou c’est à dire que le leurre, sous l’eau, sous l’impulsion donnée par le pêcheur va évoluer de la même manière que le jerkbait (cf. leurres durs).

Généralement, ce type de leurre s’utilise non plombé et s’anime à la manière d’un slug (cf. worms) ; très efficace sur le brochet, mais aussi perches et gros black bass.

Le fin’ s

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fin’s

Ce leurre est à lui seul en train d’éveiller la curiosité en France car il fut à l’origine de la leçon de pêche qu’ont effectué les équipages hollandais lors du championnat du monde de pêche des carnassiers en 2004.

Pourtant, il existe depuis des dizaines d’années Outre Atlantique et est, il faut le signaler, présenté sur la ligne d’une façon autre que la « méthode hollandaise » (c’est à dire monté sur plomb sabot avec un triple « voleur »).

Personnellement je l’utilise d’une manière plus naturelle, non plombée et l’anime à la façon d’un soft jerkbait, ce qui est très efficace lors de la pêche à vue du black bass.

Les carnassiers ne mangeant pas que des vers et des poissons il a été facile (ce n’est qu’une question de moule) de fabriquer d’autres formes qui imitent plus ou moins une proie naturelle.

Les formes plus trapues

Sans parler des formes de types poissons, il faut savoir que les carnassiers sont opportunistes et n’hésitent pas à croquer une grenouille, une écrevisse, voir une souris…

Face à la multitude de modèles disponibles j’ai sélectionné, selon moi, les plus caractéristiques (avec lesquels en tout cas j’ai pris du poisson…).

La forme lézard

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forme lézard

Assez peu utilisée en France, car chez nous le pêcheur semble « réticent par ignorance », il est bien rare de voir au bord de l’eau un pêcheur en utiliser une au bout du fil…

Tant mieux pour moi me direz vous, car je considère ce type de leurre tels de véritables « sauve bredouille », d’une part par ce qu’ils sont trop peu utilisés en France (j’ai ainsi un leurre pour lequel le poisson est rarement éduqué…) et d’autre part pour avoir vu un lézard vivant tomber dans l’eau et observé la vitesse à laquelle il s’est fait dévorer.

Il faut ajouter à cela, que parfois dans le milieu naturel les carnassiers sont amenés à voir des salamandres, alors peut-être associent-ils la forme « lézard » à un prédateur pour leur frai ?…(cette hypothèse n’engage que moi).

C’est un type de leurre très couramment employé Outre Atlantique et il fut la saison passée une des formes les plus utilisées par les guides espagnols sur leur grands lacs de barrages (sandre, black bass, perche, silure).

La forme souris

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forme souris

Tout comme la forme précédente, il faut savoir que sur les berges parfois circulent souris et autres rongeurs.

Ainsi, il n’est pas rare qu’un beau brochet ne se délecte d’un petit rat de berge tombé dans l’eau et je serais tenté de dire que certains petits ragondins doivent parfois avoir chaud aux fesses…

Là encore, cette forme de leurre est très peu utilisée alors que l’employer réserve parfois de belles surprises ou engendre des casses mémorables car il faut l’avouer le carnassier qui sans crainte peut se permettre de dévorer un petit rongeur est généralement un sujet plus qu’adulte…

La forme écrevisse

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forme écrevisse

Cette forme commence de plus en plus à être utilisée au bord de l’eau, il serait temps car les écrevisses entrent pour une bonne part dans le régime alimentaire de nos carnassiers français.

Il faut dire à ce sujet que le milieu naturel se trouve parfois saturé d’écrevisses car depuis quelques années nous assistons à une prolifération d’espèces d’écrevisses américaines qui outre le fait de remplacer nos « feu écrevisses autochtones » (moins prolifiques et plus sensibles à la qualité de l’eau), provoquent des changements d’ordres physiques et biologiques sur le milieu (affaissement des berges et concurrence alimentaire voire prédation sur certaines espèces…).

De plus, employée à certains moment de l’année, je me demande si les poissons ne réagissent pas en l’associant à un prédateur plutôt qu’une proie naturelle, c’est à mon avis le caractère incitatif qui prime pour ce type de leurre et qui provoque l’agressivité du poisson.

La forme grenouille

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forme grenouille

Tout comme les écrevisses, nos carnassiers sont généralement amenés à partager leur territoire aquatique avec des batraciens, il suffit pour cela d’aller au bord d’un étang le soir pour entendre le « raffut » que cela occasionne sur et dans l’eau.

Les carnassiers le savent et ne s’en privent pas, ainsi il n’est pas rare dans les mois chauds que ceux-ci interceptent toute forme de type grenouille qui tombe dans l’eau.

Leurres à utiliser pour ma part épisodiquement dans l’année (en fait pour être efficace aux leurres il suffit d’observer la nature qui nous entoure). Les attaques, en général, sont violentes sur ce type de leurres car les carnassiers misent sur l’effet de surprise pour l’intercepter dans ou hors de l’eau (nénuphar, bois mort, ras de berge).

Les formes de types larves benthiques

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larves benthiques

Très peu utilisées et difficilement trouvables en France, ils sont pourtant redoutables quand on sait que le régime alimentaire de certains de nos carnassiers en est constitué.

En général, leurre de petite taille émettant peu de vibrations comparativement à un leurre plus volumineux mais qui pourtant déchaînent de véritables frénésies alimentaires chez les percidés.

Ce sont des sujets à la limite de la maille voir des juvéniles qui mordront principalement du fait de la taille du leurre alors adaptée. Mais attention tout de même, car certains poissons « trophées » éduqués et donc devenus méfiants ne se reprennent à la ligne que sur des petits leurres pour lesquels ils estiment qu’ils sont sans danger.

Ce type de leurre m’a valu de très belles pêches encore cette année avec pour moi, cerise sur le gâteau, la prise de ma plus grosse perche un sujet avoisinant les deux kilos.

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Cyril De Gregorio

On pourrait croire que nous avons fait le tour des proies naturelles de nos carnassiers, mais l’imagination de l’homme étant parfois débordante, on voit sur le marché quelques « curiosités », leurres mi-figue mi-raisin, qui ne ressemblent plus ou moins à rien de naturel, en tout cas …

Les formes « alien »

Ces leurres, je le conçois, peuvent laisser sceptique, quand à leur utilisation, les non-pêcheurs et bon nombre de pêcheurs qui ne croient pas au potentiel de ces leurres sur du poisson éduqué par exemple.

Il faut dire que parfois je dois passer pour un fou au bord de l’eau en employant ce type de leurre, mais bon le principal, c’est que moi je sois convaincu de ce que je fais et lorsque j’emploie ce type de leurre c’est pour stimuler le carnassier (rôle incitatif du leurre), je ne veux en aucun cas imiter une proie blessée.

Les ukulélés

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ukulélés

Leurre hybride par excellence moitié écrevisse (les deux appendices rappelant des pinces) moitié poulpe (sorte de jupe faisant penser aux tentacules des céphalopodes).

Le coloris ici est assez pétillant mais comme dit précédemment je veux « agresser » le carnassier et provoquer ce que l’on appelle Outre Atlantique une « réaction bite », c’est à dire que le carnassier se sentant menacé attaque le leurre, motivé par une sorte de réflexe.

Les squids

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squids

La forme de ce type de leurre n’est pas sans rappeler une forme qui doit être connue des carnassiers marins …et c’est la toute la magie de la pêche, mais pour avoir régulièrement employé ce leurre en eau douce et bien, ça marche ! Aussi étonnant que ça puisse paraître puisque à priori un brochet, un sandre vivant dans un lac à peu de chance de croiser un poulpe…

C’est en partie dû aux vibrations émises lors de la nage, en effet la forme du leurre lui confère une nage planante et les petits appendices vibratiles à son extrémité n’ont pas leur équivalent pour stimuler l’attaque du carnassier sur ce type de leurre.

Il ne faut jamais oublier que les carnassiers sont curieux et opportunistes.

Ce leurre peut faire penser de loin à une écrevisse avec de multiples appendices qui partent du corps, en tout cas sa nage planante s’avère à certains moments de l’année un véritable aimant à gros bass et autres brochets.

Existe aussi dans des tailles plus modestes qui intéressent alors les percidés.

Les tubes

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tubes

J’ai présenté ici deux modèles car s’il y a bien un leurre qui moi-même m’a laissé sceptique au début c’est bien celui-là.

Il déchaine les passions Outre Atlantique au point que certains pêcheurs ne jurent que par lui en certaines circonstances.

La nage conférée par la forme du leurre est à la fois planante tout en décrivant des arcs de cercle ; c’est vraiment un leurre très versatile.

Voilà ainsi un aperçu plus ou moins exhaustif de l’éventail de familles de leurres souples existants mais bon, on l’aura compris, pour prendre du poisson, il ne suffit pas de sortir le leurre de son emballage et de le tremper dans l’eau, il est indispensable de l’armer et de le monter suivant le montage désiré (ou imposé par l’emploi de certains types de leurres).

Pour pratiquer ma pêche et ainsi armer les leurres que j’utilise, j’ai à ma disposition plusieurs types d’hameçons qui s’emploient selon d’une part, la forme du leurre utilisé (forme longiligne ou trapue) et d’autre part, en fonction du montage employé.


LE MATÉRIEL, LES MONTAGES :


- Les différents types d’hameçons

On peut distinguer 5 types d’hameçons que l’on sera amené à employer lors de sa sortie pêche.

Hameçons droits

D’une taille allant du 2 au 6/0, ce qui pour un pêcheur peut paraître énorme (ces tailles d’hameçons étant en général utilisées en mer).

Ils sont à réserver en priorité à tous les leurres dont la forme est plutôt longiligne.

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Hameçons droits

Exception faite des grubs qui de par leur forme un peu plus trapue engendrent pas mal de décrochés au moment du ferrage.

De plus, pour la même raison, ils sont à proscrire lorsque l’on utilise les techniques dites « finesse ».

Personnellement, j’ai résolu ce problème en évitant pour ma part, l’emploi de ce type d’hameçon au profit des hameçons courbes.

Hameçons courbes

Ils sont disponibles dans les tailles identiques aux hameçons cités précédemment à savoir du 2 au 6/0.

Comme leur nom l’indique, ils sont plus courbes et je les trouve en cela plus pénétrants lors du ferrage.

De plus, leur forme évite bien souvent qu’un sujet juvénile un peu glouton ne l’avale entièrement.

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Hameçons courbes

On peut aussi sélectionner la taille de ses prises en armant le leurre souple d’un gros 5/0 par exemple, ce qui évitera aux petits de se faire abîmer car ils seront alors incapables de saisir le leurre en entier (des fois il arrive que l’on ai des surprises à ce sujet là…).

Il ne faut pas se laisser impressionner par la taille de ces hameçons, en tout cas les poissons ne semblent pas gênés pour attaquer mes leurres souples.

Hameçons courbes à plombée solidaire

Encore peu disponibles sur le marché français ou alors à des prix prohibitifs.

Ces hameçons sont très utiles pour pratiquer ce que les Américains appelle le "power fishing" qui est une technique qui consiste à extraire des pires obstacles les poissons qui s’y cachent dessous.

Ce n’est plus le poisson qui vient au leurre mais le leurre qui va au poisson…

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Hameçons courbes à plombée solidaire

C’est une technique passionnante et qui procure un maximum de sensations fortes car sous les branches peuvent se cacher de véritables « monstres »…

On peut de plus, y adjoindre une jupe en silicone ce qui « transforme » alors l’hameçon en sorte de jig (cf. leurres hybrides), mais contrairement au jig il n’y a pas de brosse, ce sera le leurre souple qui jouera le rôle d’anti-herbe, ce qui je pense est un plus sur les herbiers.

Hameçons « chance »

À priori, cet hameçon n’est d’aucune utilité pour pêcher directement aux leurres souples, en revanche, il s’avère utile pour armer les spinnerbaits et les jigs d’un trailer (cf. hybrides).

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Hameçon chance

Il permet ainsi d’augmenter sensiblement le volume du leurre en y adjoignant un trailer et de plus limite le nombre de décrochés car il est vrai que sur l’emploi de ce type de leurre il peut y avoir une moyenne un peu plus importante de décrochés (mais en concours ça fait parfois la différence...).

S’utilise en général dans les endroits peu encombrés ou pour prospecter rapidement une vaste zone.

Les hameçons drop shot

Sans doute les plus petits hameçons que j’utilise, les tailles vont du 4 au 1, autrement dit, ils ont l’air ridicule comparativement aux autres formes pré-citées. Mais comme leur nom l’indique, ils sont destinés aux techniques "finesses" (drop shot entre autre).

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Les hameçons drop shot

La finesse des montages employés permet au pêcheur d’élargir son champ de pêche car c’est un montage particulièrement efficace sur les sandres qui ont la fâcheuse tendance à recracher dès qu’ils sentent la moindre anomalie ainsi que sur les perches pour peu que l’on modifie un peu le montage initial.


Les différents montages :


Le montage « weightless »

Tout d’abord le plus simplement du monde c’est à dire sans plomb.

Le leurre est juste armé d’un hameçon adapté courbe ou droit.

En général, on utilise ce montage pour la pêche à vue où la discrétion est de rigueur lors de l’atterrissage du leurre dans l’eau.

De plus, il faut savoir et c’est surtout vrai avec les black bass, que les poissons apprennent vite à se méfier d’un leurre qui traverse trop vite la colonne d’eau ou qui avec la présence d’un plomb s’enfonce trop profond dans un substrat mou.

Le montage split shot

Là encore, il s’agit d’un montage simplissime puisqu’il suffit juste de pincer une chevrotine à une trentaine de centimètres du leurre. Cela nous permet en général de gagner un peu en distance sachant que s’est un montage destiné à des poissons difficiles ou éduqués.

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Le montage split shot

A noter, la chevrotine peut éveiller la curiosité des carnassiers en grattant le fond et en soulevant un nuage de poussière.

Le montage texan

C’est le montage « passe partout » pour employer les leurres souples.

Là encore rien de plus simple, un plomb balle coulisse sur la ligne et est relié au leurre.

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Le montage texan

Certains y intercalent une perle, d’une part pour protéger le nœud mais aussi pour rajouter un effet sonore au montage lorsque le plomb vient en butée sur la perle lors des relâchés.

Le plomb, qui n’est pas solidaire du leurre, coulisse le long du fil ce qui créé lors de l’animation, une nage très attractive.

C’est un montage qui s’accroche peu ou quasiment pas dans les obstacles.

Le montage Carolina

C’est une variante du montage texan.

Ce montage venu d’Outre Atlantique n’est ni plus ni moins que notre bon vieux montage tirette destiné aux sandres.

Le plomb se trouve décalé d’une trentaine de centimètres par rapport au leurre, ce qui lui donne une nage plus ample et lui permet de balayer plus la couche d’eau sur le plan vertical.

Il est conseillé d’utiliser un émerillon rolling entre le plomb et le bas de ligne auquel est attaché le leurre et ce afin d’éviter le vrillage de la ligne sous l’influence des vibrations émises par le leurre.

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Le montage Carolina

De plus, j’ai remarqué que souvent le carnassier est d’abord tenté d’attaquer le plomb balle qui, soit soulève de la poussière, soit fait du bruit au contact de la perle et qu’ensuite seulement il se tourne sur le leurre souple pour bien souvent y jeter son dévolu.

Et enfin « le fameux » montage drop shot

C’est un montage à destiner en priorité à des poissons inactifs ou retranchés dans les obstacles.

Ce montage nécessite soit des hameçons qui lui sont spécifiques, soit des hameçons courbes mais en aucun cas des hameçons de type droit sous peine de ne jamais prendre un poisson car le montage deviendrait alors inefficace au ferrage.

L’astuce réside en ce que le plomb se trouve sous le leurre et non l’inverse comme dans les autres montages cités précédemment.

Là, le plomb reste collé sur le fond, le pêcheur averti jouant simplement sur l’amplitude verticale du montage.

Il est important d’avoir une bonne visualisation mentale du montage car lors de l’utilisation de ce type de montage, le fil étant détendu, la touche se voit au niveau du déplacement du fil.

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Certains leurres souples sont même spécialement dédiés à ce type de pêche et ils sont d’ailleurs, animés grâce à ce type de montage, impressionnants de réalisme.

De plus la législation française nous autorisant à pêcher à deux hameçons, il est tout à fait possible de monter deux leurres sur la ligne histoire de pêcher deux hauteurs d’eau différentes (c’est bien souvent ce type de montage qui occasionne des doublés de perches lorsque l’on tombe sur un banc en chasse…)


Les leurres hybrides


Comme leur nom l’indique, ce type de leurre se compose à la fois d’une partie dure mais aussi d’une partie molle ce qui en fait une classe de leurres à part entière.

Ces leurres combinent les avantages des deux types de leurres cités précédemment à savoir provoque de forte vibration tout en offrant aux dents du carnassier une sensation plus naturelle (corps mou d’une proie).

Il existe bien évidement une multitude de leurres hybrides sur le marché, le simple fait de rajouter un leurre souple derrière une cuillère tournante et l’on entre dans cette catégorie.

Cependant on peut tout de même distinguer 6 catégories.

Les poissons à hélices

Leurre mixte représentant un poisson. Le corps est en bois, en queue il y a une jupe en silicone jouant un rôle « cible » pour le carnassier, et en tête une hélice métallique qui brasse la surface de l’eau et ainsi déclenche l’attaque des carnassiers.

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Les poissons à hélices

C’est un leurre qui combine plusieurs effets et qui somme toute est à réserver aux carnassiers actifs les jours d’été ou alors pour prospecter des zones de faible profondeur (queues d’étang…).

Certains jours, il fait monter les poissons en surface et s’avère très provocant sur les brochets.

Les poissons nageurs mous

Présents depuis 2003 sur le marché du leurre.

C’est tout naturellement une des dernières évolutions en matière de leurre, on garde avec ce type de leurre, toutes les propriétés des leurres durs (profondeur de nage, vibration) en y ajoutant le coté « tendre » de la matière alors inexistante.

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Les poissons nageurs mous

Cela a pour but de tromper le carnassier qui contrairement à auparavant, est moins tenté de recracher quelque chose qui est mou. Une chose est sûre en tout cas avec ce type de leurre c’est que bien souvent il est au fond de la gueule du carnassier qu’il a rencontré…

En général, le corps est mou alors que la tête et/ou la bavette sont en matière plus dure (plastique, plomb).

Les buzzbaits

Leurre assez surprenant de part sa conception, il peut laisser sceptique le novice car il ne ressemble en rien à quelque chose imitant une proie naturelle pour le carnassier. En effet, le leurre se compose de l’association d’une hélice et d’une jupe.

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Les buzzbaits

L’hélice à un rôle vibratile car lors de la récupération celle ci produit en surface un bouillonnement qui est très attractif, le carnassier alors réceptif à ces signaux se trouve donc par la suite focalisé sur la jupe (signal « cible »).

C’est un leurre très efficace pour prospecter de vastes zones, sonore il s’avère très prenant sur les brochets ou les bass actifs, en revanche son usage est compromis les jours de vent car du fait de sa composition, il offre trop de prise au vent, le lancer dans de telles conditions pouvant être dangereux.

Les propbaits

Cousin proche des buzzbaits, sauf que l’hélice est en balsa (ou en plastique dur) et qu’elle assure un rôle de flottaison pour le leurre souple qui est mis en place derrière sur l’hameçon.

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Les propbaits

Cela permet, par exemple, d’offrir une présentation bruyante en surface d’un gros vers souple, redoutable sur les zones de nénuphars où, bien souvent le carnassier, sous l’ombre des feuilles, attend patiemment qu’une proie passe à sa portée. Assez peu utilisé en France, ce leurre m’a valu mes plus beaux loupés de bass qui n’hésitent pas à monter sur les nénuphars pour se saisir du leurre…

Les jigs

En France depuis 5 ans, c’est un leurre hybride très utilisé Outre Atlantique du fait de sa conception qui en fait un leurre passe partout qui s’accroche peu avec sa « brosse » qui protège la pointe de l’hameçon.

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Les jigs

S’il est vrai que le jig passe bien dans les bois morts et autres obstacles durs, son usage est limité si le secteur pêché est riche en algues filamenteuses (la brosse dans ce cas là jouant le rôle inverse, de « ramasse salade »).

C’est un leurre qui se compose d’une partie dure, la tête plombée et d’une jupe.

Les spinnerbaits

Ce sont les leurres hybrides les plus représentatifs mais aussi sans doute les plus populaires en France (cependant mal utilisés…).

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Les spinnerbaits

Sur la vue éclatée du leurre, on voit bien distinctement la partie dure du leurre : axe triangulaire reliant l’hameçon aux palettes sur lequel est disposée la tête plombée (On peut y adjoindre des capsules bruiteuses), et la partie « molle » du leurre : la jupe en silicone ainsi qu’un « trailer » qui est recommandé lors de l’utilisation des spinners.

Ainsi, tous les éléments précités regroupés forment un leurre émettant de fortes vibrations (rôle des palettes) et capable de passer dans presque tous les obstacles (l’axe protégeant l’hameçon des accrocs).

Il faut savoir que dans l’eau le poisson ne voit pas les palettes (qui sont là que pour le rôle vibratoire) et se concentre sur la « cible » en général la jupe ainsi que le trailer (qui donne du volume à la jupe).

Les spinners sont redoutables d’efficacité pour qui sait s’en servir et permettent d’abattre du terrain, de prospecter un maximum la couche d’eau.

Il est destiné à la recherche du poisson actif qui réagit et va se déplacer aux vues des vibrations émissent par la ou les palettes.

On distingue généralement 3 formes de palettes couramment employées pour équiper les spinnerbaits en fonction de la fréquence des vibrations que l’on désire faire émettre au leurre :

Palette Indiana

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Palette Indiana

C’est la palette qui émet le moins de vibrations et qui donc sait se faire la plus discrète sous l’eau ; très utile pour du poisson méfiant ou que l’on pêche discrètement à vue.

La « French blade » ou littéralement la palette française

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La « French blade »

C’est il faut l’avouer la seule chose que nous exportons Outre Atlantique car ce type de palette n’existe qu’en France, elle équipe la majeure partie des cuillères tournantes disponibles sur notre marché.

La palette Colorado

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La palette Colorado

C’est elle qui émet le plus de vibrations et qui certains jours fait déplacer le carnassier de très loin.

Cette forme de palette est la forme la plus généralement utilisée lorsque l’on désire battre du terrain à la recherche de poissons actifs ou agressifs.

En général, on peut distinguer trois sortes de spinnerbaits en fonction de l’association de palette qui est faite au niveau de l’axe.

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« single spinnerbait »

Ainsi si le spinner ne comporte qu’une seule palette Indiana ou Colorado c’est un : « single spinnerbait ».

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« single spinnerbait »

S’il possède deux palettes de même forme c’est un : spinnerbait double (en général association de deux palettes Colorado pour émettre un maximum de vibrations et provoquer de loin les carnassiers).

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spinnerbait double

Enfin, et c’est généralement le cas pour la plupart des spinnerbaits français, l’association d’une petite palette de type Colorado avec une palette de type Indiana : « tandem spinnerbait ».

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« tandem spinnerbait »

Même si la différence se joue sur une question de fréquence émise par les palettes, il existe des animations spécifiques pour chaque type de spinnerbait.

L’un des autres avantages du spinnerbait, c’est le caractère modulable, ainsi, si en France en général, on pêche avec un leurre acheté « monté » sur le marché ; Outre Atlantique le pêcheur arrive au bord de l’eau avec des kits à monter et adapte le leurre à la situation de pêche rencontrée en jouant essentiellement sur les palettes mais aussi sur la couleur de la jupe.

Ajoutons à cela qu’il est possible et même recommandé d’adjoindre un trailer (leurre souple) d’une part pour donner du volume à la jupe mais aussi pour donner du « goût » au leurre, le poisson à la touche sera ainsi tenté de recracher moins vite le leurre.

On peut aussi, certains jours, jouer sur l’agressivité du poisson vis à vis du bruit et dans ce cas il est possible d’ajouter un rattle (capsule bruiteuse) afin de stimuler les carnassiers et les faire se déplacer pour intercepter le leurre.

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Spinner

En guise d’illustration j’ai fait figurer quelques modèles atypiques de ma collection ainsi on peut voir qu’en matière de spinnerbait tout est modulable (fréquence, goût, volume, bruit)…

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Cette rubrique à été rédigée par Cyril De Gregorio Guide moniteur de pêche diplômé d’état, spécialiste pêche moderne et sportive des carnassiers.

Email : contact@autrementpeche.com

Guide partenaire de l’association PESCOFI secteur VIDOURLE

Site internet : http://www.autrementpeche.fr
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