Le Jaur est un petite rivière fort bien alimentée en moyenne, à l’exception des trois mois d’été. Son débit a été observé sur une période de 23 ans (1985-2007), à Olargues, non loin de son confluent avec l’Orb (ref : [1] ). Le bassin versant de la rivière s’étend à cet endroit sur 226 km², c’est-à-dire presque sa totalité.
Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Olargues est de 4,09 m³ par seconde.
Le Jaur présente d’importantes différences de débit saisonnières pouvant se résumer en un régime à deux périodes. Les hautes eaux débutent fin octobre et continuent jusque début mai inclus. Elles portent le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 5,3 et 8,2 m³ par seconde, avec un sommet en décembre suivi d’une légère baisse en jannvier, et un second sommet en février. Dès la fin du mois de mai s’amorce la descente assez rapide vers les basses eaux d’été qui mènent à l’étiage de juillet-septembre avec un minimum moyen minimal de 0,375 m³ par seconde en août. Cependant les fluctuations de débit peuvent être beaucoup plus prononcées sur de plus courtes périodes.
Le VCN3 peut chuter jusque 0,1 m³, en cas de période quinquennale sèche, ce qui peut être considéré comme sévère, mais normal dans le Midi languedocien. Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
Comme presque partout en Languedoc, les crues peuvent être assez importantes, et ce malgré la petitesse de la rivière et de son bassin. Les QIX 2 ou débit calculé de crue biennale et QIX 5 (débit calculé de crue quinquennale) valent respectivement 160 et 240 m³ par seconde. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 300 m³ par seconde et le QIX 20 de 350 m³. Quant au QIX 50 ou valeur calculée du débit de crue cinquantennale, il se monte à 420 m³ (voir note [2] ). Cela signifie que, par exemple, tous les deux ans, l’on doit s’attendre à une crue de l’ordre de 160 mètres cubes, et tous les dix ans une crue de 300 mètres cubes doit statistiquement survenir.
Le débit instantané maximal enregistré a été de 304 m³ par seconde le 19 octobre 1994, tandis que le débit journalier maximal se montait à 215 m³ le 7 décembre 1996. En comparant la première de ces valeurs avec l’échelle des QIX de la rivière, il apparaît que cette crue était d’ordre décennal et donc pas du tout exceptionnelle.
Au total, le Jaur est une petite rivière abondante, mais irrégulière. La lame d’eau écoulée dans son bassin versant est de 572 millimètres annuellement, ce qui est élevé, valant nettement plus que la moyenne d’ensemble de la France tous bassins confondus (320 millimètres). Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) atteint le chiffre solide de 18,1 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.