Située à la périphérie ouest de la Vaunage, région très viticole, à vingt-sept kilomètres de Nîmes et à vingt-huit de Montpellier, cette petite ville très pittoresque est connue pour son centre médiéval construit en "damier" le long du fleuve le Vidourle, dont les étroites rues sont emjambées de multiples arcades et porches, pour son château, aujourd’hui en ruine, dont la haute tour accessible aux visiteurs, domine la cité et pour son célèbre pont romain si souvent malmené lors des redoutables vidourlades...
Le pont au dessus du Vidourle fut construit au Ier siècle par l’Empereur Tibère afin de relier Nîmes à Toulouse.
Il était initialement constitué de dix-sept arches pour une longueur totale de cent quatre-vingt-neuf mètres. Ces dimensions étaient suffisantes pour enjamber le lit du Vidourle et assurer la liaison entre les deux rives, malgré les nombreuses crues du capricieux fleuve.
Sommières fut érigée au Xe siècle en partie sur le pont (dont il ne reste que quelques arches), à même le lit du fleuve, ce qui explique les nombreuses inondations dont est victime la ville lors des débordements du Vidourle. Sommières fut un des fiefs principaux de la Maison des Princes d’Anduze, Satrapes de Sauve, et de leurs cousins les Roquefeuil-Anduze. Ces deux familles seigneuriales, de grande importance régionale, y battaient monnaie, dans un des ateliers de la ville, dans les années 1220-1266.
Siège de Sommières par Louis XIII - 14 août 1622
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Durant les guerres de religion, la ville change de mains à plusieurs reprises. Après le massacre de la Saint-Barthélemy, ce sont d’abord les protestants qui quittent la ville pour Anduze et Sauve. Ils réunissent une troupe, et sous la direction d’Antoine Dupleix, dit le capitaine Grémian, ils prennent la ville par surprise le 6 novembre 1572[1].
Le gouverneur du Languedoc, Montmorency-Damville décide en janvier 1573 de reprendre la ville, qui est investie le 11 février. Après deux mois de siège, le comte de Damville accepte la reddition des huguenots. Il épargne les habitants et les défenseurs[, des Cévenols portant au chapeau la cuillère des Gueux de Zélande, sur instruction du roi mais les protestants doivent quitter la ville.
En 1622, la ville est assiégée, comme presque toutes les villes protestantes, par l’armée royale.
Lors de la guerre des Camisards, Jean Cavalier fait une incursion dans Sommières le 2 octobre 1703 contre les troupes royales de la place dirigées par M. Montredon. Il incendie une partie du faubourg du Bourguet pour les faire sortir du bastion mais celles-ci n’interviennent pas et sept à huit personnes décèdent.
Les communes de Aspères, salinelles, Villevieille et Junas sont limitrophes à la commune de Sommières. Ses habitants sont appelés les Sommiérois et Sommiéroises.
Sommières est l’une des 75 communes membres du Schéma de Cohérence Territoriale SCOT du Sud du Gard et fait également partie d’une des 34 communes du Pays Vidourle Camargue.