Un lieu de rencontre et de partage
S’enrichir de sa diversité tout au long de son histoire.
Le territoire de Gigean a été habité dès la préhistoire, comme en témoigne les vestiges découverts sur le massif de la Gardiole ou à proximité (stations d’habitat, grottes sépulcrales, menhir de Peyre-Plantade...).
Ont également été découverts de nombreux témoignages des périodes protohistorique et pré-romaine, laissés par les populations vivant sur place avant l’arrivée des Romains (indigènes, Ibères, Ligures, Phocéens, Volques...).
C’est à la période romaine que des « villas » s’élèvent, dont la « Villa Paterna », noyau présumé du village de « Gigeanum », domaine de Gigius.
La romanisation des campagnes et le développement des voies de circulation (notamment la Via Domitia située sur la commune de Montbazin).
Du XIème siècle au XIIIème siècle, Gigean a connu une période propice à son développement, au cours de laquelle furent notamment édifiées l’église Saint Géniès (située rue de la vieille église et aménagée en salle polyculturelle) et l’abbaye Saint Félix de Montceau, qui domine la ville sur le massif de la Gardiole.
Le centre historique, enceint dans son rempart circulaire, s’est progressivement agrandi, notamment aux abords des axes principaux de circulation, constitués par le « Grand Chemin » (avenues de Montpellier et de Béziers) et les « Chemins de Poussan et de Montbazin » (avenue de Poussan et avenue de la Gare).
Jusqu’à la deuxième moitié du siècle dernier, Gigean était un village principalement consacré aux activités viticoles. Il a connu progressivement, comme de nombreuses communes de l’Hérault, une diversification de ses activités économiques. La commune a su ainsi intégrer les évolutions de la société moderne.
° Sources historiques : les ouvrages du docteur Louis ANDRE, de l’association de sauvegarde de la Chapelle des Pénitents et de l’association de sauvegarde de l’Abbaye Saint Félix de Montceau.
Un cadre naturel unique
La « plaine de Gigean »
L’ « Atlas des paysages » (source DIREN Languedoc-Roussillon) se réfère à la plaine de Gigean qui définit une appartenance paysagère. Cette plaine viticole s’étend de l’ouest de Montpellier jusqu’à l’étang de Thau et constitue l’extrémité orientale de la grande plaine littorale bas languedocienne.
Elle présente l’originalité d’être séparée de la mer par la colline de la Gardiole. Bordée au nord par les derniers contreforts des garrigues montpelliéraines, cette plaine s’étend sur 5 km de large et 20 km de long, selon une direction nord-est/sud-ouest.
Gigean bénéficie de ce cadre naturel unique occupant 87 % du territoire communal, constitué par de vastes espaces viticoles (dont certains ont été reconvertis en terres agricoles) bordés de coteaux arborés, de puechs ou piochs parfois arides et d’un massif connu pour sa richesse floristique et faunistique exceptionnelle, le massif de la Gardiole.
Le site classé de la Gardiole
Le massif de la Gardiole, qui culmine au Roch d’Anduze à 243 m, est classé « site protégé » depuis 1980.
Ce classement protège cet espace sensible d’éventuels projets touristiques et immobiliers. Pour mémoire, ce risque avait été réel, il y a quelques décennies, et avait été à l’époque à l’origine du classement.
Sur une superficie totale du massif d’environ 5000 ha, près de 1000 ha sont situés sur la commune de Gigean. Il s’étend sur six autres communes : Balaruc le vieux, Balaruc les Bains, Fabrègues, Frontignan, Mireval et Vic la Gardiole.
Le massif occupe une part importante du territoire Gigeannais, puisqu’il représente 60% de la superficie communale totale. Il possède un intérêt écologique et paysager exceptionnel : chênes verts et kermès, pistachiers térébinthes et lentisques, myrtes... accueillent merles de roche, perdrix rouges, coucous geais, busards cendrés, faucons, chouettes, hiboux, éperviers...
Joyau historique, au cœur de ce patrimoine naturel, l’Abbaye St Félix de Montceau qui a connu son apogée au XIIIème siècle, se dresse sur un promontoire dominant la plaine de Gigean.
Les ruines, extrêmement bien conservées et restaurées dans le cadre d’un partenariat entre la Municipalité et l’association de Sauvegarde de l’Abbaye St Félix de Montceau, dévoilent de superbes éléments gothiques, des voûtes carolingiennes et des contreforts gallo-romains.
Des jardins animent et embellissent son enceinte.