L’Amorçage

 


L’amorçage


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S’il existe un poisson pour lequel l’accoutumance à l’amorçage est importante, c’est bien la carpe ! Surtout dans les eaux pauvres où elle parcourt inlassablement de grandes distances à la recherche d’une nourriture rare.

Dans les milieux riches où elle peut s’alimenter facilement, il est plus difficile de la détourner de son chemin ainsi que de lui faire changer ses habitudes alimentaires.

Ces dernières années, on assiste à une réelle simplification de la pêche de la carpe, principalement en ce qui concerne la stratégie d’amorçage. En effet, on se rapproche de plus en plus de celle utilisée pour la pêche au coup qui consiste à attirer un maximum de poissons sur une surface minimum, sans pour autant les gaver.


Tout est question de dosage... en fonction de la saison, de la densité des carpes, de leur activité...

Cinq à six jours représente une durée idéale pour à la fois habituer les carpes à venir se nourrir à l’endroit choisi et pour tempérer leur méfiance.

La stratégie suivante correspond à la belle saison et à un secteur où les carpes et autres poissons blancs sont nombreux.

Dans un contexte moins favorable, soit en hiver, soit parce que les carpes sont peu nombreuses... il ne faut pas hésiter à diminuer ces quantités de moitié.

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Si l’on pêche de jour et de nuit, il convient de distribuer l’amorçage d’accoutumance 50% une heure avant le coucher du soleil et les autres 50% le plutôt possible le matin. Si l’on pêche que durant la journée, il est impératif d’amorcer uniquement le matin.

Comme pour tous les poissons, les saisons et surtout la température de l’eau influent sur le comportement et l’alimentation de la carpe et tout particulièrement sur sa digestion d’autant plus longue que l’eau est fraiche.

Autour de 10°C, son activité est au minimum, son appétit réduit et sa digestion lente. Par conséquent, de novembre à avril, l’amorçage doit être réalisé en faibles quantités, à l’aide de produits peu caloriques et de digestion aisé.


Les graines seront bien cuites et les bouillettes relativement pauvres en protéines.

Durant la belle saison, de mai à octobre, c’est le contraire ! Des amorçages copieux avec des bouillettes riches en protides s’imposent ! Les carpes très actives à cette époque, semblent prise d’une véritable boulimie et ingèrent de grandes quantités d’aliments.

Les esches végétales ont constitué de tout temps et représentent encore aujourd’hui une des meilleures bases d’amorçage pour pêcher la carpe.

De nombreuses graines peuvent être consommées par la carpe, mais je me limiterais à citer les plus connues et les plus performantes.

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A n’importe quelle saison ou dans n’importe quel type d’eau, il existe toujours au moins une graine à utiliser, seule ou associée à d’autres.

Dans tous les cas, la stratégie consiste à réaliser un tapis d’amorçage à base de graines afin de regrouper dès les premières heures tous les cyprinidés des environs, gardons, brèmes, chevaines... qui part leur intense activité ne manqueront pas d’attirer les carpes !


Il n’est pas rare que les grosses carpes passent nettoyer les postes où les pêcheurs au coup ont pour habitude de s’installer.

En ces lieux le chènevis et blé sont omniprésent sous forme de graines, de farine, grillé ou non, et par conséquent régulièrement consommé par les carpes. Pour exploiter ce phénomène, il suffit de réaliser une esche à base de petites graines de chènevis.

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Le maïs
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Le maïs est certainement la graine la plus utilisée. Tout d’abord parce que les grains sont vendus secs ce qui autorise lors du trempage, d’ajouter des arômes pour renforcer ainsi son efficacité. Mais son faible prix d’achat ainsi que sa disponibilité sous plusieurs formes, ont également contribué à son énorme popularité.

Vous pouvez utiliser le maïs prévu pour la consommation animale. Dans ce cas-là, il faut le faire tremper au moins 24 h avant la cuisson qui elle, dure au minimum une heure. Mais vous pouvez aussi choisir le maïs géant, appelé « dent de cheval » qui lui, est incorporé en petite quantité dans l’amorçage (vu son prix) et qui est plutôt destiné à escher les montages.

Pour finir, vous pouvez opter pour le maïs doux, vendu dans le commerce pour la consommation humaine. Légèrement sucré, il donne d’excellents résultats même si sa faible densité le rend plus attractif pour les petits poissons.


Cette graine très riche en protéines, doit s’utiliser en faible quantité car elle ne se décompose pas sur le fond comme le maïs ou le blé. Elle reste donc attractive durant plusieurs semaines.

Sur les postes où les poissons chats sont très actifs, rien de tel que les noix tigrées qui bien que cuites n’en demeurent pas moins très dures et finissent par décourager ces indésirables.

Afin qu’elles soient parfaitement digérées par les carpes, faites-les cuire une trentaine de minutes, après y avoir incorporé plus ou moins 250 g de sucre par kilo de noix.

La noix tigrée
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L’arachide
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Plus connue sous le nom de cacahouète, l’arachide s’emploie extrêmement fraiche car ce produit de part sa grande teneur en huile, peut rancir et devenir répulsif.

Incorporez-la en petite quantité à d’autres graines comme la noix tigrée par exemple, car même après un trempage obligatoire d’une journée environ, l’arachide demeure toujours difficile à digérer.

De plus, sa forte valeur nutritive est son goût prononcé, bien que recherchés par les carpes, ne doivent pas être prédominants par rapport au reste de l’amorçage.

Son prix relativement élevé limite son utilisation dans l’amorçage. Quant à l’eschage, il est très délicat car à cause de sa grande fragilité, l’arachide tient très mal à l’hameçon.


L’amorçage aux pellets, technique mise au point par nos confrères anglais, obéit parfaitement à cette règle.

Il permet, grâce à un message olfactif très fort d’arrêter les carpes dans leur déplacement sur la zone amorcée, mais également, grâce à la dissolution rapide des pellets dans l’eau, de les garder durablement sur le coup puisque à aucun moment elles ne sont gavées !

Les Pellets
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Les fruits
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Dans les eaux surpêchées où les carpes deviennent de plus en plus méfiantes et difficiles à tromper, il faut faire travailler son imagination et essayer des appâts nouveaux tels que les fruits !

C’est la raison pour laquelle les carpistes ne cessent d’innover sur le plan des appâts et tout particulièrement au niveau des arômes et des parfums. (Banane, ananas, raisin sec, cerise…)


L’eschage des fruits peut s’effectuer soit sur un cheveu, soit directement piqués sur l’hameçon pour des fruits fragiles comme la banane.
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Conseils :
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Une petite astuce concernant les graines (pellets, pâtes, chènevis, blé) qu’il est difficile de présenter sur un montage cheveu.

En proposant cette combinaison de graines, empaquetées dans un morceau de collant (couleur peau) bien rempli et bien ligaturé, vous le montez sur le cheveu en utilisant une aiguille à bouillette.

Ainsi vous vous protégez des écrevisses, petits poissons blancs et poissons chats pendant votre session de pêche sans crainte d’avoir un collant vidé de toutes substances sur votre hameçon.


Pour renforcer l’attractivité du « paquet collant », faites-le tremper dans un dip, aillé sucré pendant plusieurs jours. Vous faites bouillir de l’eau puis déverser du sucre jusqu’à saturation. Astuce :
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Aromatiser cette solution sucrée avec le jus de 5 gousses d’ails pressées. Vous obtenez un dip très odorant que les carpes ne connaissent pas dans la plupart des plans d’eau.

Ainsi ces appâts peuvent être aussi efficace que les bouillettes lorsqu’on veut sélectionner en priorité des grosses carpes méfiantes dans les plans d’eau.

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