Paulhan

 

Paulhan

Lovée au pied des premiers vallonnements de l’Hérault, dans une campagne paisible et verdoyante, Paulhan, commune en circulade, où sont greffés les commerces locaux, retrace plus de mille ans d’histoire.

Le long des ruelles, autour de la place du Griffe, où trône une vieille fontaine, les maisons au charme médiéval, parées de coquetterie, invitent à la découverte..

Paulhan devrait son nom à un centurion romain du nom de Paulus, Paulinus ou Paulianus, qui aurait établi une ferme sur les bords du Rieu, près de l’ancienne voie romaine reliant Saint Thibéry à Rodez.

A l’aube de l’an mille, les menaces d’invasions successives poussentles habitants à suivre le Seigneur sur une hauteur voisine, plus facile à défendre. Paulhan est cité dès 990 sous le nom de « castrum » (château fortifié).

Par le mariage en 1204 de Marie de Montpellier, descendante des Guilhem et héritière de la Seigneurie de Paulhan, avec Pierre II de Aragon, Paulhan devient pour un temps espagnol. C’est ensuite la famille de Veyrac et ses successeurs les familles de Sorbs et de Bernis qui possèdent la Seigneurie de Paulhan, acquise semble-t-il lors d’une vente vers 1346, sans discontinuité jusqu’à la Révolution de 1789.

Ce fut une longue période de domination et de résistance, entre les Seigneurs et la Communauté fermement représentée par ses Consuls. Ils abandonnent le château féodal dans les remparts en 1782 pour s’installer en bordure du Grand Chemin dans une « grande maison » appelée « château » et qui est devenue la Mairie depuis 1927.

Paulhan prends son essor grâce à l’implantation de la gare en 1868, et la construction de l’église paroissiale (3 ème église Sainte Croix), puis de l’Ecole Primaire Supérieure (ouverture en 1916), et ensuite de la coopérative viticole en 1934.


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La Circulade

On appelle Circulade un type d’agglomération fortifiée, apparu surtout dans le Languedoc-Roussillon entre le X°s. et le XIII°s., dont l’ensemble du système parcellaire est basé sur le cercle et ses dérivés. L’habitat est disposé en anneaux successifs autour d’un noyau central, qui était occupé à l’origine, selon les cas, par un château à motte ou une église. Quel que soit son centre, le village doit avant tout protéger ses habitants. Chaque cercle de maisons constitue un rempart supplémentaire pour arrêter ou retarder l’agresseur. Le village peut être entouré à l’extérieur d’un fossé ou d’une muraille. Une ou plusieurs portes entre les maisons y permettaient l’accès.

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Paulhan constitue une circulade quasi idéale puisque composée de trois cercles concentriques, d’un diamètre total de 110 mètres. Les maisons actuelles formant l’anneau le plus large de la circulade étaient adossées aux remparts. Le boulevard de la Liberté marque l’emplacement du fossé entourant les murailles. Deux portes fortifiées protégeaient la ville : le pourtalet (« petite porte ») et la porte de l’horloge, aujourd’hui disparue.

Au centre de la circulade tenait place le manoir seigneurial et ses dépendances. Abandonné au 18ème siècle, les pierres du donjon servirent à la construction des chaussées du moulin des Laures.

La chapelle seigneuriale était située sur l’actuelle place des Jacobins. Bâtie au début du 12ème siècle, elle fût abandonnée et détruite vers 1680 .

La chapelle Notre Dame des Vertus

Première église paroissiale mentionnée dès 990, bâtie sur un ancien temple païen dédié à la déesse des moissons Cérès. Devenue dans le courant du XIII ème siècle, le but d’un pèlerinage très fréquenté, le Pape avignonnais Clément V lui attribua le nom de Notre Dame des Vertus.

A l’intérieur, la chapelle est composée d’une nef unique, voûtée en berceau. Dans le cœur, les ogives se regroupent au centre par une clef décorée d’une fleur à 10 pétales. La tribune a été construite en 1742 pour accueillir la confrérie des Pénitents Blancs fondée en 1645 par le seigneur des lieux.

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Un important mobilier est à remarquer : le chœur des Pénitents Blancs, ensemble de sièges et boiseries daté de 1784 ; l’ensemble de procession (bâtons, lanternes et croix processionnelles) du 19 ème siècle ; la statue en bois de la Vierge à l’enfant (14 ème siècle) ; le tableau représentant la Sainte Famille (18ème siècle).

La chapelle fit l’objet d’importants travaux de restauration vers 1975, travaux qui ont permis son classement au titre des Monuments Historiques en 1987.

L’église Sainte Croix

L’actuelle église porte pour la troisième fois le vocable de Sainte Croix. En effet, deux églises paulhanaises avaient déjà eu cette appellation. Celle-ci a pour origine la dévotion développée dans toute la région suite au don d’une relique de la Croix à l’abbaye de Gellone par Charlemagne, au retour d’une Croisade.

L’église, construite entre 1901 et 1903 par l’architecte montpelliérain Paul Harant dans un style néo-roman, reprend le plan de la basilique romaine : une grande nef centrale séparée de deux nefs latérales par deux rangées de colonnes.

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Le mobilier intérieur, en partie récupéré de la deuxième église Sainte Croix détruite vers 1902, renferme des éléments très intéressants classés au titre des Monuments Historiques : le maître-autel provenant de l’abbaye de Cassan, daté de 1115 et embelli de ses marbres polychromes en 1778 ; la statue en marbre blanc représentant Sainte Agnès, signée Eugène Delaplanche (1873).

La cloche provient de la première église Sainte Croix, chapelle seigneuriale : datée de 1444, elle serait l’une des trois plus anciennes cloches de France mais la seule encore en activité.

L’ermitage Saint Jean de Vareilhes

Les travaux autoroutiers de l’A75 ont récemment permis la mise à jour des restes d’un village médiéval (X-XI ème siècle) qui semble avoir été abandonné à la fin du 11 ème siècle, les habitants s’étant probablement regroupés autour du « castrum » à cause de l’insécurité environnante.

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L’église Saint Jean de Vareilhes serait l’église de cette communauté. On en retrouve l’origine en 1153 mais son architecture laisse penser qu’elle pourrait être la prolongation d’un édifice plus ancien, sans doute d’époque wisigothique. On sait en effet que les environs ont été habités bien avant la période médiévale grâce aux fouilles de l’A75 qui ont récemment permis la découverte des restes d’une ou plusieurs villas gallo-romaines en contrebas.

Une fois le village abandonné, la chapelle connut des usages divers. Plusieurs ermites occupèrent notamment les lieux, et ce jusqu’à la Révolution française.

La chapelle est une construction rustique en pierre de pays, de plan rectangulaire. Elle est composée de deux salles voûtées au rez-de-chaussée, et d’un premier étage qui permettait l’accès au clocher. D’importants travaux de restauration ont permis sa sauvegarde.

Le moulin des Laures

L’existence d’un moulin est attestée dès le début du 12 ème siècle. Mais c’est probablement aux abbés de Valmagne, propriétaires à partir de 1178, que l’on doit la construction de cet édifice. De cette époque date le bâtiment, avec sa grande salle voûtée en berceau et le soubassement du bâtiment ouest.

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Ils sont caractérisés par leur plan à éperon tourné vers le nord et un très bel appareil de pierre calcaire. Ils étaient reliés par des arcs dont les départs sont encore visibles, mais le canal entre les deux bâtiments est ensablé et l’emplacement d’une roue repérée en 1949, a disparu. L’édifice porte les traces de nombreux aménagements à des époques diverses : baies, adjonction d’une tour de pigeonnier.

Site internet : http://www.paulhan.fr/

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