La pêche au toc, est une pêche itinérante typique des Pyrénées, on prospecte les bordures, les obstacles (pierres, branches, ...) avec un appât naturel vivant qu’on laisse dériver le plus naturellement possible dans le courant.
Cette esche naturelle, ver de terre, porte bois, teigne ... est portée par une ligne sans flotteur et très peu de plombs.
- Action de pêche toc
Le matériel :
La canne :
La canne est soit télescopique, soit télé-réglable pour s’adapter en longueur. Certains préfèrent des cannes courtes style anglaise pour la pêche en grande gave d’autres des cannes très longues pour privilégier la discrétion. Pour les endroits encombrés on peut utiliser une canne à fil intérieur. |
Le Moulinet :
Il faut privilégier la légèreté de l’ensemble car pêcher en ruisseau toute une journée reste éprouvant. De même le moulinet doit être de bonne qualité avec un frein fonctionnant correctement car dans ses petits ruisseaux, les truites sont vives et vont vite se réfugier dans les caves. Il faudra donc les brider avec un matériel adapté. |
Le nylon :
Un fil fluo permet de mieux suivre visuellement sa dérive afin de ne pas être surpris par la touche. Bas de ligne : De 2 à 4 centième de moins que le corps de ligne, pour que la ligne casse au nœud en cas d’accrochage. |
Poids de la plombée : 2.5 ou 3grammes, voire beaucoup plus suivant les endroits et le courant. |
Rigoletto :
Les rigolettos ou guides-fil, sont des petites boules de couleur vive installée sur le nylon (indicateurs) qui serviront à bien visualiser la dérive de la ligne et de savoir à quel endroit évolue la plombée. Ils peuvent être remplacé par un morceau de laine rouge noué. On les choisira rouge de préférence. Les bicolores sont aussi un très bon choix. Plusieurs tailles sont commercialisées mais je recommande les plus petits pour leur discrétion visuelle et la faible prise au vent. |
Le montage :
Un corps de ligne en nylon allant du 16 au 12 centièmes ; d’un petit guide fil (communément appelé Rigoletto) de la plus petite taille possible (mis à part si votre vision est défaillante), d’un émerillon de taille 24 ou 26 de type Rolling ou autre ; d’un bas de ligne allant du 14 au 8 centièmes ; d’une plombée adaptée.
Enfin, d’un hameçon dont la taille varie entre le n° 8 et le n° 20, avec l’ardillon écrasé
Pour le nylon en corps de ligne, choisissez-le de préférence fluorescent, ce qui augmente sa visibilité (bleu, orange, jaune, etc.). Pour celui du bas de ligne, prenez le d’une teinte mâte ou transparente, car la discrétion n’en sera qu’améliorée.
Pour l’hameçon, choisissez-le en fonction de vos appâts. On trouve maintenant des spécifiques dans le commerce pour : vers, larves, etc., qui s’adaptent très bien à l’esche choisie
La plombée :
Elle est très importante. C’est elle qui permettra à votre appât d’avoir le plus de naturel possible et que l’esche passe à la bonne hauteur, et avant les plombs. Il ne faut ni être trop plombé (accrochage), ni pas assez, mais trouver la bonne plombée ! |
Hameçons :
Hameçons (montés ou non) entre 4 et 20 suivant le type d’appât. Au ver : généralement entre le n° 8 (gros vers) et le n° 14 (les plus petits vers) Aux larves : entre le n°12 (belles larves de perles) au n° 20 (petites larves d’éphémères) A la teigne : généralement des n°12/13, voire des n° 14 en fonction de la taille de la teigne A la mouche naturelle : entre le n°12 et le n° 16, toujours en fonction de la grosseur de l’insecte. |
Les appâts :
Celui le plus communément employé est sans conteste le ver. Il en existe plusieurs sortes. Il s’agit du ver : de berge, de terreau, de fumier, le lombric, etc. Les meilleurs sont sans doute les lombrics lors de montées des eaux, et les vers de berge et de fumier pour le reste du temps.
De préférence, toujours utiliser de petits vers qui sont généralement plus productifs (entre 3 et 6 centimètres de longueur).
Ensuite, il y a :
La teigne : appât très bon par moments, et surtout très pratique parce que disponible chez tous les détaillants d’articles de pêche.
La sauterelle : esche d’été par excellence. De préférence à utiliser à proximité de prairies et aux heures chaudes de la journée.
La mouche naturelle : excellent appât d’été aussi. Elle s’utilise au même moment que la sauterelle, mais généralement, pas avant la fin du mois d’avril.
La grande famille des larves qui se récupèrent dans le cours d’eau pêché, sous les pierres, dans le sable ou le gravier fin, avec pour les plus utilisées :
Les larves de trichoptères (porte-bois, sedges, phryganes, etc.) : notamment le porte-bois, appât très productif, facile à se procurer, généralement à partir de fin mai, début juin.
La larve de perle : relativement grosse, excellente pour tromper une jolie fario ou un bel ombre ! Pas facile à récolter.
L’idéal, c’est de posséder un tamis que l’on place légèrement en aval des pierres que l’on remue avec les pieds. Les larves se laissent alors entraîner par le courant pour venir s’échouer dans l’appareil.
Les multiples larves d’éphémères (Ephemera danica, etc.) : très bonnes esches. La provision est parfois longue et délicate. Concernant la larve de l’Ephemera danica, on peut la récolter dans des endroits sablonneux ou constitués de petits graviers des cours d’eau lents de première catégorie et ce, en remuant le sable avec ses pieds, puis en passant le tamis.
Action de pêche :
La dérive : Le terme est bien significatif il s’agit du trajet que fait l’esche une fois lancée dans l’eau.
Utilisation : Une main tient le fil et la touche est ressentie dans la main, par un toc parfois violent.
- Riviére toc
Pour un parfait contrôle de la dérive, il faut autant que possible maintenir la canne bien haute, puis l’abaisser doucement dans un geste d’accompagnement au fur et à mesure que l’esche se dirige vers l’aval.
D’autre part, il faut aussi que l’esche passe à la bonne hauteur, et avant les plombs. Pour ce faire, il faut tout simplement légèrement incliner la canne dans le sens inverse du courant. Enfin, le choix d’une plombée adaptée est nécessaire pour réussir sa dérive.